LES CONFÉRENCES

Exploration du fonctionnement funéraire et social de la nécropole mégalithique de Bougon à travers l’analyse de l’ADN ancien

Le samedi 5 octobre 2024 | à 15h30

Rowan WELTI, laboratoire ArcheOs de l'Université de Gand, laboratoire PACEA de l'Université de Bordeaux, Université de Lille

Les avancées récentes en analyse de l’ADN ancien ont ouvert de nouvelles perspectives pour la paléogénétique. Entre autres, il est désormais possible d’appliquer ces méthodes à des questionnements sociaux.

Nous nous intéresserons ici à la compréhension du fonctionnement funéraire et social de la nécropole mégalithique de Bougon à travers l’étude de 19 individus inhumés dans les deux chambres du tumulus E, l’un des plus anciens du site. Notamment nous montrerons comment l’investigation des liens de parenté, des lignées parentales mais aussi de la consanguinité, interprétés conjointement avec les données archéologiques, permet d’offrir un aperçu de la structure biologique du groupe inhumé dans ce moment.

Nous aborderons également l’histoire migratoire des ancêtres de ces individus durant la diffusion du Néolithique en Europe de l’Ouest ainsi que leurs histoires de métissage avec les groupes chasseurs-cueilleurs locaux et non-locaux.

Projection du film "Chroniques 2 fouilles, saison 2"

suivie d'une conférence de restitution des fouilles de Luxé et Saint Groux

Le samedi 5 octobre 2024 | à 16h30

Film réalisé par Fabrice RÉ

Conférence de restitution par Vincent ARD, chargé de recherches au CNRS, Laboratoire TRACES UMR 5608, Université de Toulouse 2

Entre vie de chantier et rencontre avec les chercheurs, vous serez au plus près des archéologues dans ce film réalisé lors des fouilles qui ont eu lieu en Charente durant l'été 2023.

"Mémoire de terre"

dévoilée par la prospection archéologique aérienne

Le samedi 5 octobre 2024 | à 17h30

Éric BOUCHET, chargé de prospections archéologiques aériennes DRAC Nouvelle-Aquitaine

Depuis sa sédentarisation amorcée il y a environ sept mille ans dans notre région, l'Homme a bâti et modelé le paysage, mais peu de traces des premiers millénaires de son implantation sur notre territoire sont visibles.

Grâce à certains phénomènes comme la variation de couleurs et de tailles des végétaux en fonction de la nature du sol et de son taux d'humidité, des images éphémères de structures invisibles au sol peuvent être révélées.

La prospection aérienne permet de localiser, mémoriser et inventorier ces images fantomatiques pour la protection et l’étude de sites disparus.

Une meilleure connaissance des architectures mégalithiques par l'archéologie du bâti

Restitution des fouilles du tumulus du Lagnou à Tusson (16)

Le dimanche 6 octobre 2024 | à 15h30

Philippe GOUÉZIN, chercheur associé aux UMR 6566 CReAAH de l'Université de Rennes 1 et UMR 5608 TRACES de l'Université Toulouse Jean Jaurès.

L’archéologie du bâti adaptée à l’étude architecturale des monuments mégalithiques est une méthodologie systématiquement utilisée depuis une dizaine d’années. Ceci génère une meilleure connaissance des phases de constructions de ces projets monumentaux et permet de mieux appréhender les éléments construits. Nous vous présenterons les derniers résultats obtenus dans l’ouest de la France et nous vous détaillerons l’architecture originale du tumulus du Magnou à Tusson (Charente). Ce dernier, dont la fouille vient de se terminer, dévoile un projet architectural inédit et apporte de données scientifiques majeures.

Apports récents de la prospection géophysique à l'étude d’enceintes et de sites d’habitat néolithique du Centre-Ouest de la France

Le samedi 12 octobre 2024 | à 17h30

Guillaume BRUNIAUX, docteur en géophysique, ArchéoSolution et UMR 7266 LIENSs

Vivien Mathé, maître de conférences à l’université de La Rochelle, UMR 7266 LIENSs

Le recours aux méthodes de prospection géophysique a permis de développer largement l’étude de nombreux sites néolithiques au cours des 15 dernières années.

En quelques jours et sans creuser le sol, on obtient une image des principales structures d’un site. Celles-ci sont interprétées en fonction des caractéristiques des signaux enregistrés, tels que leur forme et leur intensité. On peut ainsi supposer la présence de fossés, de fosses, de trous de poteau ou bien encore de foyers.

Afin de vérifier ces hypothèses, les archéologues fouillent des zones précises déterminées à partir des plans fournis par la géophysique. La confrontation entre les données issues des sondages archéologiques et les cartes géophysiques permet alors d’extrapoler l’identification des structures fouillées à l’ensemble d’un site.